Affaire « Guy-André Kieffer » : les documents explosifs de « Gorge profonde »

Publié le par thruthway

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De le nouveau courrier du 11/01/2012

 

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L'affaire Guy André Kieffer a rebondi avec la diffusion dans Le Nouveau Courier du témoignage de «Gorge profonde», ex-rebelle qui affirmait avoir participé à l’enlèvement et à l’assassinat du journaliste franco-canadien et savoir ou se trouvait la dépouille.

 

Comme par enchantement, le juge Ramaël a conduit l'opinion vers un squelette à problèmes à Issia, à plus de 300 kilomètres d’Abidjan. Et la litanie accusatrice contre Gbagbo et ses proches a été relancée. Gorge profonde est-il une invention du Nouveau Courrier  ou un faux témoin ?

 

 

En tout cas, nous avons la preuve qu’il a constitué un dossier à l'attention de Ramaël avec l’aide de Jean-Yves Garnault, agent de renseignement français. Nous avons pu en effet nous procurer des courriers électroniques qu'ils ont échangés. Notamment une partie de la confession de Gorge profonde à Ramaël rédigée avec l’aide de Garnault et d’un avocat, envoyée au juge Ramaël.

 

 

Nous la publions ici, avec quelques retouches, pour protéger notre source. Et nous vous faisons partager la décharge que Garnault a donnée à «Gorge profonde» après avoir pris ce que ce dernier présente comme des effets personnels arrachés à Kieffer. Cerise sur le gâteau, Gorge profonde affirme avoir rencontré Ramaël dans la nuit du 2 au 3 janvier, soit quelques heures après l’arrivée du juge à Abidjan, dans un bar bien connu de la place, situé à Marcory.

 

Au lendemain de la publication du témoignage de «Gorge profonde» dans les colonnes du Nouveau Courrier, nous sommes rentrés en contact avec le juge français, qui a prétexté d’une réunion pour botter en touche. Il avait promis de rappeler, ce qu’il n'a pas fait. De quoi crédibiliser Gorge profonde  et donner des sueurs froides au régime Ouattara. Le poker menteur continue.

 

"Monsieur le juge,

 

Je me nomme xxxxxxx xxxxxxx, je suis né le xxxxx xxxxx xxxx à Korhogo – j’ai été un élément     actif et connu de ce qu’on a appelé « la rébellion » – J’ai occupé divers postes de     responsabilités dont celui de chef du GIS (Groupe des Interventions Spéciales) qui est     directement lié à l’affaire Guy André Kieffer.

 

J’ai été un militaire sincère, croyant dans la finalité de la lutte armée contre notre     ennemi de l’époque qui était le « clan Gbagbo » – Nous obéissions scrupuleusement      aux ordres donnés soit par notre hiérarchie soit par les autorités politiques. 

 

J’ai décidé de vous livrer toutes les informations relatives à l’affaire Kieffer et sur     d’autres opérations du même type, car, comme beaucoup d’entre nous, je me suis     senti trahi par nos hiérarchies, aussi bien politique que militaire. Notre chef, M. Soro     Guillaume, s’est rapproché de M. Gbagbo avec tous les avantages que lui conférait     son poste de Premier Ministre … tandis qu’un autre s’est hissé à un très haut niveau     de la Présidence !

 

J’ai décidé, après avoir été exploité, souvent humilié, qu’il me fallait prendre la     décision de sortir de cet engrenage – J’ai quitté la rébellion et ai réussi à vivre aussi     modestement que discrètement avant de me réfugier dans un pays voisin avec ma famille – Actuellement je ne vis que de l’aide du Haut Commissariat aux Réfugiés.

 

Le moment est venu de faire rendre des comptes aux différents responsables qui ont     trahi notre cause.


C’est la raison pour laquelle, prenant conscience d’avoir été un instrument manipulé     alors que j’étais sincèrement convaincu d’agir pour la bonne cause, j’éprouve     aujourd’hui  une  réelle soif de Justice et je tiens absolument à ce que toute la Vérité     soit dite pour que tous les niveaux de responsabilités répondent de leurs actes     respectifs.

 

Je m’engage solennellement à pleinement collaborer pour que toute la lumière soit     faite sur ces malheureuses affaires que je regrette aujourd’hui.

 

Permettez-moi de solliciter de votre bienveillance une attention particulière     concernant mon épouse et ma fille pour qu’elles puissent vivre normalement durant     mon absence et, dans la mesure du possible, faire en sorte que ma vie soit préservée     en m’envoyant (de mon plein gré) en France pour que la Justice puisse rendre sa     décision à mon encontre. Je souhaiterais, dans toute la mesure du possible, que mon     nom soit préservé dans les procédures pour des raisons évidentes de sécurité. Lire la suite ici

Publié dans Actualité judiciaire

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