ARRESTATION DES 3 JOURNALISTES : OUATTARA, TU AS OUBLIE CE QUE TU AS DIT HIER ?

Souviens-toi, lorsque tu étais à Vavoua en précampagne électorale dans le mois de juillet 2010. Ce jour-là, tu portais un brassard rouge pour protester contre une initiative solitaire et maladroite du procureur d’alors dans le domaine de la liberté de la presse. Il avait osé violer la loi sur la presse de 2004 promulguée par le président Laurent Gbagbo qui dépénalisait les délits de presse et ainsi interdisait l’emprisonnement des journalistes.

Voici ce que tu as dit en ce temps pour marquer ta désapprobation contre l’emprisonnement des journalistes : « Nous sommes pour la liberté de la presse. Nous n’acceptons plus que des journalistes aillent en prison. La loi de la Côte d’ivoire n’autorise pas d’emprisonner les journalistes 2004. Et quand on vote des lois, il faut les appliquer. Donc nous demandons la libération des journalistes emprisonnés… »

Ce n’est pas tout, M. Ouattara.

Dans ton programme de gouvernement publié dans ton fameux livre « Vivre ensemble », vous avez consacré une page pour la liberté de la presse. A ce sujet, voici ce que vous avez écrit et je vous cite : « L’importance de la liberté de la presse écrite et audiovisuelle sera réaffirmée…dans le strict respect du principe intangible de liberté de la presse… Cette liberté ne peut être que totale et l’Etat devra se garder de toute intrusion qui pourrait venir la restreindre d’une quelconque manière ».

Alors Ouattara qu’en est-il ? Où est cette liberté que tu défends ou que tu proposes défendre, si tu emprisonnes les journalistes ?

Après plus de 6 mois à la tête du pays, tu as ton actif plusieurs  journalistes ivoiriens assassinés et plusieurs autres emprisonnés à la Maca (Maison d’arrêt d’Abidjan) et dans tes centres de concentrations au nord de la Côte d’ivoire. On peut citer entre-autres, le journaliste Hermann Aboa et les trois autres que tu viens de faire arrêter depuis hier.

Ton programme de société, aux oubliettes. L’essentiel c’est le pouvoir. Et grâce à l’armée française tu l’as. Le reste tu t’en fou.

Sinon montre-nous ta bonne foi en libérant tous ces prisonniers politiques.

Un internaute