Côte d’ivoire : Ils ont bel et bien tué MAHAN GAHE, voici les preuves…
OUATTARA A TUE MAHAN GAHE Sept vertèbres cervicales et cinq côtes cassées
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Mahan Gahé a vu son état de santé se dégrader considérablement suite aux multiples actes de tortures subis de la part des Frci.
Voici l’article de LNC du 12 Septembre 2013
Le Secrétaire général de la Centrale syndicale Dignité, Mahan Gahé Basile, libéré de sa détention arbitraire et illégale de plus de 18 mois, est actuellement dans un état critique qui a nécessité son évacuation d’urgence à la Pisam.
Le Secrétaire général de la Centrale syndicale Dignité, Basile Mahan Gahé, est en ce moment dans un état alarmant. Sa santé s’est sérieusement détériorée suite aux mauvais traitements et actes de torture endurés durant sa longue détention arbitraire aussi bien dans un commissariat de Williamsville qu’à la prison civile de Boundiali. Depuis sa mise en liberté, le 22 décembre 2012, à la suite de pressions des confédérations syndicales nationales et internationales, Mahan Gahé n’a jamais pu retrouver la forme.
Selon des membres de sa famille, il était souvent pris de paralysie totale durant des crises dont la dernière, survenue le lundi 9 septembre 2013, a nécessité son évacuation d’urgence à la Pisam, où il est interné depuis lors. A en croire le diagnostic effectué à la suite des examens médicaux, le SG de la Centrale Dignité a plusieurs vertèbres et côtes brisés. Pour être plus précis, Mahan Gahé, selon ses médecins traitants, a sept vertèbres cervicales (logées au niveau du cou) cassées, cinq côtes cassées, dont deux sur le côté droit et trois sur le côté gauche.
Dans la haine viscérale qui avait animé le régime Ouattara, en plus d’avoir été enlevé et détenu illégalement, Mahan Gahé avait vu ses avoirs gelés. Dans ces conditions, comment faire face au moindre frais médical causé par des actes de tortures subis ?
Les actes de tortues subis
Amnesty International, dans plus d’un rapport publié, avait dénoncé l’arrestation arbitraire, illégale de ce responsable syndical et révélé les actes de tortures qu’il a subis durant sa longue détention illégale. «Basile Mahan Gahé est le secrétaire général de la Confédération Dignité, un syndicat affilié à la Confédération syndicale internationale (CSI). Il a été arrêté sans inculpation le 26 avril chez lui, à Abidjan, par des membres des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), qui ont perquisitionné et mis son domicile à sac… Amnesty International a reçu des informations crédibles indiquant que cet homme a été soumis à des actes de torture, en particulier dans les jours qui ont suivi son arrestation, et qu’il serait en mauvaise santé.
L’organisation a appris que, une nuit, celui-ci avait été emmené au cimetière de Yopougon et attaché. Des agents des forces de sécurité ont alors commencé à faire feu autour de lui pour lui faire croire qu’ils allaient le tuer. Une autre fois, il a été frappé au dos à maintes reprises avec le plat de la lame d’une machette. La douleur était si intense qu’il ne pouvait même plus s’asseoir», a relevé Amnesty International dans son rapport d’urgence sur le cas Mahan Gahé, en juin 2011. La Confédération syndicale internationale (CSI) regroupant plus de 175 millions de syndiqués à travers le monde, avait fait du cas de Mahan Gahé, une urgence, mobilisant toutes les structures syndicales africaines et internationales. L’état de santé de Mahan Gahé nécessite une mobilisation des centrales syndicales et des démocrates dans leur ensemble. Parce ce dernier fait les frais d’une injustice sans précédent. Tout comme lui, plusieurs autres détenus, à un degré certainement moindre, ressentent à ce jour les séquelles des actes de tortures subis.
Frank Toti
MORT DU SYNDICALISTE BASILE MAHAN GAHE :
COMMENT L’HOMME A ETE TORTURE PAR LES FRCI DE OUATTARA
Après sa libération, lors de son passage à Accra, en juin 2013 à la faveur d’une réunion régionale du BIT sur le travail des enfants, le syndicaliste Mahan Gahé Basile avait longuement expliqué à ses camarades en exil les conditions de son arrestation et de sa détention. Ainsi, il a révélé qu’il avait été arrêté le 26 avril 2011 à son domicile par des FRCI qui l’avaient conduit dans leur camp à Williamsville. Il avait été copieusement battu par les soudards du régime Ouattara qui croyaient avoir en face d’eux un gardé de l’armée à cause du titre de « Général » par lequel il était souvent désigné par son entourage. En fait, le secrétaire général de la centrale Dignité était appelé ainsi « General »par ses proches collaborateurs et les travailleurs affiliés à sa structure syndicale- Dignité. Cette appellation est un usage courant dans les structures comportant un poste de « Secrétaire général » comme la FESCI et bien d’autres organisations.
Notre infortuné n’avait eu la vie sauve que grâce à autre Frci ,coxer d’Adjamé de son état ,qui avait convaincu ses amis qu’ils avaient en face d’eux un syndicaliste et non un officier supérieur des FDS. C’est ainsi que de son premier lieu de torture, il avait été conduit à l’Hôtel du Golf dans un état piteux - sept vertèbres cervicales (logées au niveau du cou) cassées, cinq côtes cassées, dont deux sur le côté droit et trois sur le côté gauche - d’où il a été transféré au Pénitentiel de Boundiali dans le nord du pays. Mahan Gahé n’a donc pas survécu des lourdes séquelles de cette torture de la Milice de Ouattara. Il est mort ce lundi 16 septembre 2013.
Steve Beko