Côte d’ivoire : Le FPI boycotte les élections locales et déjoue un complot contre le président Gbagbo

Publié le par thruthway

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Les résultats définitifs des dernières élections municipales et régionales qui se sont déroulées ce 21 avril 2013 en Côte d'Ivoire ne sont pas encore connus, mais d'ores et déjà, au vu du boycott de ces élections par les ivoiriens, et des violences qui ont accompagnées la campagne électorale, et précédées la proclamation des résultats de ces élections, les militants du FPI, le parti du président Gbagbo peuvent lever les doigts en V en signe de victoire. Ce geste de ralliement des militants du parti le plus populaire en Côte d'Ivoire en ce jour signifierait même double victoire.



Oui, une double victoire, car les ivoiriens en choisissant de suivre massivement le mot d'ordre de boycott lancé par le FPI, ont non seulement démontré que c'est le président Gbagbo et son parti qui sont majoritaires en Côte d'Ivoire, mais bien plus, ils ont évité que les violences qui ont entachées le déroulement de ces élections ne soient attribuées aux partisans du président Gbagbo, ce qui aurait eu comme conséquence directe d'aggraver la position de ce dernier à la CPI.



L'on comprend mieux le forcing exercé par la France et l'ONUCI afin d'obliger pratiquement le FPI à être présent à cette mascarade électorale. Oui il était évident au vu des réalités socio-politiques ivoiriennes actuelles, que les partisans d'Alassane Ouattara auraient contesté les résultats de ces élections partout où les barons du RDR auraient été défaits. Il était évident que ces partisans de Ouattara qui comptent parmi eux de nombreux miliciens armés par Ouattara durant la crise post-électorale de 2010, auraient certainement utilisé les armes encore en leur possession afin d'imposer par la violence les candidats du RDR, comme ils sont entrain de le faire depuis hier. Devant cette évidence, que fallait-il faire? Eh bien la solution trouvée par les stratèges de Ouattara, était (dans le cas où le FPI avait osé naïvement croire en la bonne foi de Ouattara et de ses alliés occidentaux), d'offrir comme sacrifices, les pauvres partisans du président Gbagbo. 



Et pourquoi donc? Serions-nous tentés de demander.



Pour répondre à cette question, il suffit de relire tous les rapports des soi disant organisations des droits de l'Homme depuis que le président Gbagbo se trouve à la Haye. Le RDR comme ce fut le cas entre décembre 2010 et avril 2011, aurait orchestré les violences, et toutes ces violences avec la complicité de la communauté internationale auraient été mises sur le dos des partisans du président Gbagbo, et voilà comment à quelques jours de la confirmation des charges contre le président Gbagbo à la Haye, le régime Ouattara et ses alliés auraient présenté les preuves qui démontrent le danger que représente celui qui depuis le 11 avril 2011 est otage de la Babylone des temps modernes. Le pressing exercé par l'ONUCI et la France n'avait pas comme objectif d'apaiser les tensions sociales en Côte d'Ivoire ou d’œuvrer pour la réconciliation nationale. Mais il fallait plutôt justifier la mise à l'écart du FPI du jeu politique ivoirien, et justifier aux yeux de l'opinion publique internationale, le procès à la Haye contre le président Gbagbo. L'on comprend mieux pourquoi, après le NON sec du FPI, le régime Ouattara et la fameuse communauté internationale se soient désintéressés de ces élections pendant que les arrestations contre les opposants continuaient comme si de rien n'était. 



Ils le savent, nous le savons, sans le recomptage des voix des élections présidentielles de 2010, et sans la libération de TOUS les prisonniers politiques et militaires, il ne saurait y avoir de réconciliation véritable en Côte d'Ivoire. En attendant, les alliés politiques du RDR, sont entrain de subir les violences de la part de miliciens qui avaient déjà été programmés afin de s'en prendre aux militants du FPI. Surement, personne au sein du RHDP n'avait eu la brillante idée de les déprogrammer après le refus poli du parti du président Gbagbo de se présenter à cette parodie d'élections.




ACC-Côte d'Ivoire

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