FNS/ LE MINISTRE ALAIN LOGBAGNON, SERAIT AU CŒUR D’UN SCANDALE !
Il y a quelque chose de pas « catholique » qui se déroule actuellement au Fonds National de Solidarité, selon plusieurs indiscrétions.
Venons-en au fait. En sept 2007, le FNS sous le règne du président Gbagbo a lancé le projet Cuir et Peau CI (CPCI). Un appel à candidature a été lancé et 480 jeunes ont été retenus. Ils ont subi une formation aux frais du Fns (Fonds National de Solidarité) par simplex. La formation s'est achevée en mai 2008. A la fin de la formation les apprenants ont constitué 30 entreprises de 16 jeunes chacune. Ils ont été mis à contribution à hauteur de 100 000 (cent mille francs cfa) pour constituer le capital social de chacune de leurs entreprises (1.600.000 fcfa/entreprise). Nonobstant quelques difficultés, les capitaux sociaux ont finalement pu être constitués par un apport de près de 33 millions de la BRS, la banque partenaire du projet. Le projet a un budget de plus de 800 millions.
Depuis septembre 2010, toutes les entreprises et le GIE représentant les 30 entreprises ont été créées, déclarées et publiées au journal officiel de la république.
Le Fns n’a pas été dissout par le gouvernement de Ouattara. Il a tout simplement remplacé le Directeur général, sur proposition de Alain Lobognon qui a pris le portefeuille de la jeunesse et du service civique et qui s'ingère de manière dangereuse dans ce projet, selon certaines indiscrétions.
En effet, selon une source très proche du dossier, le 28 septembre 2011, Alain Lobognon a fait convoquer le Conseil d’Administration du GIE à une réunion tripartite avec l'équipe projet du Fns. A cette réunion, il aurait assuré les jeunes entrepreneurs, membre du conseil d’administration, que l'Etat de Côte d’ivoire fait de leur projet la priorité dans son investissement pour les projets jeunes. Donc séance tenante, il aurait enjoint au Fns de faire de leur projet la priorité en demandant que soient remboursé les 33 millions de la Brs pour que le Fns soit le seul avec la coopération française qui aurait déjà mis sur le compte projet sa contribution de 52 millions.
Après avoir donné des assurances, il aurait demandé à ses jeunes de fusionner leurs 30 sarl en une seule et de changer le statut juridique des sarl en S.A. Plus grave, il aurait exigé d'ouvrir le capital social à de nouvelles personnes en élevant le capital social 48 millions à environ 100 millions. Tout en précisant à ses invités qu’ils n’étaient pas plus méritants que les autres jeunes ivoiriens, donc la seule condition de se voir financer est qu’ils cèdent à ses exigences.
« Il est donc devenu clair pour qu'il veut nous déposséder de notre projet pour le faire piloter par son réseau d'amis, dont il nous a clairement dit "il suffit que je donne un coup de fil pour de l'argent frais soit injecté dans ce projet" », affirme un participant à cette rencontre.
Sans même attendre, il aurait immédiatement ordonné à l'équipe projet de travailler avec ces jeunes afin de parvenir à cette mutation au plus tard la 13 octobre 2011 en vue de la pose de la première pierre le 20 octobre 2011 dernier. Devant le refus poli de ces jeunes entrepreneurs, le ministre de Ouattara chargé des jeunes, aurait fait convoquer une seconde réunion, mais cette fois-ci, pour annoncer la dissolution du GIE et de son CA, et le lancement d’un nouvel appel à candidature. Et comme il n'en a ni le droit, ni le pouvoir, il aurait commencé à mettre la pression sur la direction du Fns pour les contraindre d’accepter son offre. Malheureusement pour lui, ce fut un échec. C’est surement ce qui justifie le limogeage la semaine dernière du DG que lui même avait nommé, pour le remplacer par un autre plus malléable, selon notre informateur.
A la nomination du nouveau DG, ces mêmes jeunes auraient sollicité une rencontre le mercredi dernier, une demande qui est restée sans suite. Mais hier lundi 31 octobre, le service juridique du Fns aurait demandé de convoquer d'urgence une AG extraordinaire, pour prononcer par eux-mêmes la dissolution du GIE et partant de toutes leurs entreprises.
C’est ainsi que le camp Ouattara veut-il contribuer à l’émergence d’un climat sain, propice aux affaires ?
Alain Lobognon, selon un témoin qui tient à rester dans l’anonymat pour des raisons évidentes de sécurité, veut garantir son avenir parce que lors des échanges, il aurait clairement laissé entendre qu'il y aura un remaniement ministériel avant la mi-janvier et que son fauteuil est brulant. Raison pour laquelle, il chercherait à les déposséder de leurs entreprises qu’ils ont souffert 4 ans durant à mettre en place.
Source : Ivorian