Fonctionnement des Institutions: vers la fin d'exercice de l'Assemblée nationale?

Publié le par thruthway

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La 9ème législature de l’Assemblée nationale a-t-elle pris fin depuis hier?

Il y a tout lieu de le dire, avec ce grand rendez-vous manqué le mercredi 27 avril 2011. Date de l’ouverture de la première session ordinaire de l’institution de la 2ème de la République.

Conformément aux textes qui le régissent, le Parlement ouvre sa première session ordinaire le dernier mercredi du mois d’avril pour la clôturer au plus tard 3 mois après (article 1, alinéa 5).

L’ouverture de cette session est une occasion solennelle qui marque le démarrage officiel des activités des députés à l’hémicycle. Notamment l’examen et le vote des lois, les séances d’information, les ratifications des traités et autres textes internationaux, en dehors de leur présence sur le terrain pour s’enquérir des réalités, mais aussi entretenir leurs électeurs.

C'est justement la raison pour laquelle le président de l'Assemblée Nationale, Mamadou Koulibaly, a invité le président auto-proclamé Alassane Ouattara à s'adresser aux représentants du peuple à l'ouverture de cette session ordinaire. Ce qu'il a accepté dans un premier temps pour revenir ensuite sur sa décision.

Ce changement de position n'est pas gratuite. Il s'inscrit dans la continuité de son coup d'Etat contre le régime légal du président Laurent Gbagbo.

Le camp ouattara veut la dissolution de l'Assemblée nationale acquise à la cause du président Gbagbo qui détient la majorité des députés. C'est la raison pour laquelle tous les députés proches du président Gbagbo sont actuellement traqués. Nombreux sont ceux qui ont été déportés au nord, fief de la rébellion armée, comme prisonniers. Alors que ceux-ci bénificient de l'immunité parlementaire. On peut citer entre autre la première Dame Simone Gbagbo, député de la commune d'Abobo.

La seconde preuve, c'est le pillage organisé des bureaux et les locaux de l'assemblée nationale par les troupes de Ouattara, rendant impossible la possiblité aux députés de sièger dans un bref délai. Et jusqu'à hier, malgré les promesses, rien a été fait pour permettre à cette institution de fonctionner.

C'est la mort programmée de l'assemblée nationale pour permettre à Alassane Ouattara de gouverner en toute tranquillité comme un monarque.

Avec la bénédiction de la France de Sarkozy, on assiste malheureusement à la mort de la démocratie en Côte d'Ivoire.

Source: L' Inter

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