L´AFRIQUE FAIT PEUR DE PLUS EN PLUS A LA France : LES RAISONS…

Publié le par thruthway

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CONFIDENTIEL| USA/FRANCE-AFRIQUE Les Américains ironisent-ils sur l’embarras de Paris face à ses ex-colonisés?


Un document diplomatique américain datant de Mars 2013 à Paris – dont j’ai obtenu copie en anglais - souligne «L’embarras actuel de la France face à la montée du nationalisme africain (…) notamment la généralisation du mouvement autour de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo incarcéré à La Haye avec l’appui diplomatique du président Nicolas Sarkozy».


D’après le texte, Paris «avait espéré que le mouvement s’inscrirait dans un usage africain consistant en une réaction épidermique suivie d’un oubli rapide (…) et le regain de sympathie habituelle (pour la France), focalisant la responsabilité africaine. (…) Mais la persistance des mouvements se double de politisation des Africains (…); si cela se poursuit, cela pourrait avoir une influence sur les prévisions de politiqueafricaine».


Un rapport prospectif sur 30 ans du Ministère français de la Défense intitulé «Horizons stratégiques» cité par 'Le Nouveau Courrier' récemment s’inquiétait déjà de la même menace nationaliste/panafricaniste qui se ferait «au détriment des intérêts occidentaux» (sic).


Ledit rapport du ministère français de la Défense prévoyait le scénario que nous vivons sous nos yeux : l’affaiblissement d’États africains; la militarisation sous couvert des accords de défense - boostée par la sur-médiatisation de la menace islamiste; la marginalisation de l’Union Africaine (UA) au profit des regroupements d’ex-colonies françaises (Uemoa, Cemac…); la partition de certains États - dont le Mali...


Paris pourrait mettre en œuvre, en réaction, un plan de brouillage espérant que «les nègres» oublieront très vite comme à leur habitude et passeront à autre chose.
La menace africaine serait, en effet, le cheveu dans la soupe.


Les Américains en boiraient-ils peut-être du petit lait – puisqu’ils auraient à nouveau été obligés de concéder à la France sa zone d’influence africaine récemment? Ils doivent du reste s’inquiéter eux aussi pour leur projet dans le Golfe de Guinée où ils envisagent de tirer 25% de leur stock d'hydrocarbures.


À Paris on n’est surtout pas dupe sur les effets à long terme d’un mouvement africain qui persisterait. On finit toujours par faire tomber un édifice quel qu’il soit. Ils le savent. «Dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot revient à ceux qui ne se rendent jamais», disait l'homme d'État français Georges Clemenceau.


Jean-Marc Soboth

Publié dans International

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