La stratégie de Ouattara pour faire partir Gbagbo

Hier le camp de Ouattara a refusé la main tendue de Gbagbo laurent. Pour Amadou Gon Coulibaly, secrétaire général de la présidence d'Alassane Ouattara "Ce que nous attendons de Mr Laurent Gbagbo, c’est qu’il quitte le pouvoir. Que le président élu, Mr Alassane Ouattara prenne ses fonctions après quoi toute discussion pourrait se faire…. Le peuple de Côte d'Ivoire a tranché : le peuple a confié son destin pour les cinq années qui viennent au président Ouattara… Après, des discussions sont possibles…." (source: rfi)

Bien avant cette déclaration de Amadou Gon, Soro Guillaume nommé premier ministre par Alassane Ouattara a fait savoir que dès le lundi 14/12/2010, il s'installera à la primature de la république de Côte d'Ivoire pour exercer ses fonctions. Mais comment cela sera-t-il possible , quand on sait qu'il n' a pas le soutien de l'armée nationale. Une armée qui fait toujours allégeance à Gbagbo Laurent qu'elle reconnaît comme l'unique président de la République.

Le camp Ouattara compte sur ses appuis externes qui sont la communauté internationale et surtout la France (ancienne puissance colonisatrice) pour une intervention militaire et sur ses appuis internes que sont les militants et la rébellion armée qui occupent encore le nord de la Côte d'Ivoire. C'est d'ailleurs cette rébellion qui assure sa garde rapprochée en plus des casques bleus (voir photo).

En l'état actuel des choses, il sera difficile à la France à travers sa force stationnée en Côte d'Ivoire et qui est sous mandat onusien de le faire. Puisque cette force n'est qu'une force d'interposition et non une force d'intervention.

Le scénario qui semble être trouvé et qui sera mis en application dès aujourd'hui selon certaines indiscrétions (à vérifier), c'est de susciter des manifestations de rue dans les dix communes d'Abidjan.

Lesquelles manifestations auront pour but d'amener les forces de l'ordre acquises à Gbagbo à commettre des bavures et qui donneront à la France un alibi pour intervenir militairement et faire partir Gbagbo. Dans ce cas de figure, l'inconnu c'est la réaction des partisans de Gbagbo et des soldats acquis à sa cause.

Comme dirait l'autre, wait and see.