Non respect des lois, violence en CI : OUATTARA PRIS A SON PIEGE

Publié le par thruthway

Non respect des lois, violence et désordre en Côte d’Ivoire

 

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Ouattara pris à son propre piège

 

Le mentor du Rdr, enfin parvenu par la force au sommet d’un pays qu’il a oeuvré à rendre «ingouvernable» pendant 20 ans, se débat dans son propre bourbier. Qui sème le vent récolte…

 


Ouattara ose aujourd’hui parler de «normalisation» dans ce pays, la Côte d’Ivoire. Ouattara veut la «paix» et prône la «réconciliation». Lui ! Comment ne se croirait-on pas au cinéma ou au théâtre ! Tant ce scénario surréaliste dépasse l’entendement des Ivoiriens qui ont bien suivi son parcours et ses hauts faits d’armes et de déstabilisation. Mais on comprend que si le nouvel occupant du palais parle de «normalisation», de «paix» et de «réconciliation» et ce n’est pas pour le bien-être des Ivoiriens. C’est simplement pour la tranquillité de son régime, pour la quiétude d’un pouvoir illégal et illégitime qui a besoin de se dégager des confusions de la longue crise ivoirienne pour gouverner. Et rien d’autre. Car ces mots, dans sa bouche, sonnent faux. A l’analyse, ils n’ont presque pas de sens pour lui.

 

Le «régime moribond» de Bédié «frappé»

 

La «normalisation» ? Oh là, voyons… On n’emploie pas les mots seulement pour faire des phrases. En politique, il faut que les mots nous renvoient à des références pour qu’on leur donne une signification. Ainsi, pour comprendre l’incongruité de l’emploi de ce terme par le régime actuel, il ne faut pas chercher ailleurs que dans le passé de Ouattara. Un passé qui porte une seule marque : ses manœuvres de déstabilisation.

 

Oui, il nous faut, pour restituer l’histoire de notre nation, ne pas oublier (même si on a pardonné) que le premier coup d’Etat de l’histoire de la Côte d’Ivoire, survenu en 1999. Un coup d’Etat survenu après que Ouattara ait prédit ce qui suit : «Je frapperai ce régime moribond et il tombera comme un fruit mûr». La victime n’était autre que le président Henri Konan Bédié, héritier constitutionnel de Félix houphouët-Boigny qui a introduit sur la scène Alassane Dramane Ouattara (dit Ado jusqu’à une date récente) alors méconnu des Ivoiriens.

 

Effectivement «frappé» le 24 décembre 1999, le régime du sphinx de Daoukro s’est douloureusement effondré. On ne voit pas qui d’autre que Ouattara a pu «frapper» Bédié, d’autant plus que le mentor du RDR l’avait prophétisé et annoncé. On sait le coup d’Etat de 1999 s’est produit après que le président Bédié et Ouattara se soit voué une haine tenace, à la suite du mandat d’arrêt lancé par le premier contre le second, au sujet de sa nationalité.

 

 Pour clore ce chapitre en revenant aux mots, qu’y at- il de commun entre le fait de «frapper un régime», fut-il moribond, pour le faire «tomber» et le souci des normes (normalisation) démocratiques ? Si encore les choses s’étaient arrêtées là. que non.

Ouattara, à la suite de ce premier coup de force, allait encore associer son nom à des actes qui ne se rapprochent en rien des « normes ».

 

Le pays «gnagami» et rendu «ingouvernable»

 

Lorsque Laurent Gbagbo est démocratiquement élu président de la république de Côte d’Ivoire le 22 octobre 2000, c’est Ouattara, encore et toujours lui, qui estime que «le pouvoir est dans la rue» et demande à ses partisans d’y descendre pour le prendre. Les troubles qui s’en suivent font des morts. A partir de là, Ouattara annonce qu’il va «gnagnami» (ce qui signifie “mélanger”, en langue malinké) le pays, pour le rendre «ingouvernable». Et Ouattara tiendra sa promesse de faire broyer du noir aux populations en déstabilisant la Côte d’Ivoire. Un coup d’Etat manqué le 19 septembre 2002 transforme en une rébellion qui divise le pays en deux et occupe la moitié nord. La suite, c’est une longue crise armée faites de complots, d’assassinats et autres atrocités qui font souffrir les Ivoiriens. Quand arrive l’échéance de la présidentielle de novembre 2010, les Ivoiriens croient être sortis de l’ornière. Mais Ouattara, toujours lui, refuse de reconnaître la victoire au second tour du président Laurent Gbagbo, telle que proclamée par le Conseil constitutionnel, en vertu de la Constitution ivoirienne.

 

Au contraire, il s’inscrit dans une attitude irrégulière en falsifiant hors délais les résultats du second tour de l’élection présidentielle, à partir de son QG de campagne ou il se «bunkérise» avec ses rebelles, ses complices et des alliés. Ensuite, il piétine la législation du pays avant de prôner la désobéissance civile, le non respect des lois et l’insurrection. Il demande même à ses alliés français et occidentaux d’asphyxier l’économie ivoirienne par des sanctions tous azimuts. Puis il appelle à des frappes militaires contre le pays, entraînant le chaos, la destruction et la désolation.

 

La paix ? Ouattara n’en a cure. Lui qui a accepté de se mettre au service de la France pour livrer une si longue guerre à la Côte d’Ivoire, rien que pour assouvir des ambitions personnelles. Ouattara n’a accordé la paix ni à au président Bédié, ni au président Laurent Gbagbo, ni aux Ivoiriens, ni à la république, ni à la nation. Il n’a jamais accepté le respect de normes du pays.

 

Réconciliation ? On doute que Ouattara accorde un sens réel à cette notion qu’il a toujours rejetée. La commission de réconciliation n’est pas sa trouvaille. en 2001, Laurent Gbagbo initie, pour la première fois en Côte d’Ivoire, le «Forum de la réconciliation nationale» dont la présidence est confiée au Premier ministre Seydou Elimane Diarra. Pour montrer son désir de paix, le président Gbagbo met fin aux poursuites judiciaires contre Ouattara en annulant le mandat d’arrêt international lancé contre lui par son prédécesseur. Mettant un terme aux

humiliations et aux frustrations subies par le mentor du RDR.

 

De même, le président Laurent Gbagbo abrège l’exil du président Henri Konan Bédié en lui demandant de revenir au pays pour faire la paix avec ses frères. Mais, alors que le processus de réconciliation se poursuit, Ouattara, au cours d’une tournée dans le nord du pays, annonce: «Je n’attendrais pas 5 ans pour être au pouvoir». Quelque mois après, le coup d’Etat de 2002 survenait.

 

 

Aujourd’hui, Ouattara parle de réconciliation, alors qu’il maintient en prison le président Laurent Gbagbo et les siens. Là où ce dernier avait rendu à Ouattara et à Bédié leur dignité bafouée. Bafouer la constitution et les lois, frapper un régime, le faire tomber, « gnagami» un pays, le rendre ingouvernable, aller chercher le pouvoir dans la rue, ne pas attendre les élections pour être au pouvoir, refuser de payer les impôts à l’Etat, désobéir à l’autorité, sanctionner la Côte d’Ivoire, paralyser l’économie ivoirienne…Toute une nomenclature de la démarche de déstabilisation qui le caractérise.

 

Il apparaît donc qu’on retrouve, dans le parcours de Ouattara, les vrais termes du vocabulaire qui sied à sa vision des choses, à travers les actes qu’il a posés au fil du temps. Des actes qui ont entraîné le pays dans la situation que nous vivions actuellement. C’est le même Ouattara qui souhaite, aujourd’-hui, qu’on l’accompagne dans un processus de réconciliation et de normalisation. et qu’on le laisse travailler dans la paix. C’est toujours lui qui espère récupérer les recettes qu’il a fait voler par les rebelles à l’Etat pendant 10 années au nord. C’est encore lui qui harcèle actuellement les entreprises et les propriétaires immobiliers qui sont sommés de s’acquitter sans délai de leurs impôts, sous peine de pénalités.

 

Pour convaincre le peuple de l’accompagner sincèrement dans son règne par les armes, Ouattara devra peut-être expliquer aux Ivoiriens, à la ‘’lumière’’ des coups d’Etat, quels sens il donne à la paix, à la réconciliation et à la normalisation. Parce qu’à vrai dire, on ne le suit pas.

 

k. kouassi Maurice

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