Visite des sites du Fpi: Des Frci font prisonnier un cameraman de la Rti

Publié le par thruthway

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Le Front populaire ivoirien (FPI, ancien parti au pouvoir) a entrepris hier mercredi 24 août 2011 de visiter ses sites sinistrés à la faveur de la crise postélectorale. Notamment le quartier général (QG) de campagne du candidat Gbagbo à la Riviera Attoban, le siège du journal ‘’Notre voie’’ et le siège social du FPI à Marcory zone 4C. 10H00, au QG de campagne, c’est la désolation. Tout a été emporté : les luminaires, les câbles d’électricité, les sanitaires, les carreaux, les cadres des fenêtres et des portes ; rien n'a été épargné.

 

Après cette première étape, la délégation du Fpi conduite par Jean-Gervais Tchéidé, secrétaire national par intérim du Fpi, chargé du patrimoine et des finances, a mis le cap sur la Riviera 2 au siège de la société La Refondation, éditrice du journal ‘’Notre voie’’, le journal de l'ex-parti au pouvoir. En ce lieu, une fine pluie nous accueille. Plusieurs véhicules militaires sont stationnés le long du mur de l’édifice. Des hommes en treillis, avec des armes de guerre, sont postés par endroit. Quand la délégation fait son entrée dans le siège, l’atmosphère est délétère. La situation va davantage s'alourdir avec la sortie d’un militaire, certainement un ‘’chef’’. « On ne nous a pas informés », a-t-il lancé aux responsables du FPI au nombre desquels la première vice-présidente de l’Assemblée nationale, Marthe Agoh et l’ancien ministre de la Défense, Michel Amani N’guessan.

 

Des négociations sont engagées alors entre les deux parties quand soudain, un autre militaire, kalachnikov au poing, interpelle le caméraman de la télévision pro-ouattara (TCI devenu RTI) présent sur les lieux. « Faut pas filmer ici hein ! Pourquoi tu filmes. Dehors, tout le monde dehors ! Vous voulez m'énerver ? », crie le soldat. Un autre élément des FRCI, en civil, arrive tout en colère, et saisit la caméra bien que le caméraman leur ait donné la bande. « Dehors, vous ne sortez pas ? », crie de nouveau le soldat qui arme son fusil de type AK. Très vite, les visiteurs du jour se retrouvent dehors, les militaires à l’entrée du bâtiment sont rappelés à l’intérieur et pendant un court moment, le portail reste fermé.

 

Peu de temps après, le portail s'ouvre à nouveau et le caméraman est pris et enfermé, dans une ambiance tendue. M. Amani N’guessan, Bamba Franck Mamadou et d’autres membres de la délégation retournent à l’intérieur du siège, pour négocier la libération du reporter-cameraman. Pendant ce temps, M. Tchéidé et les autres s’attellent à joindre des autorités militaires, notamment le ministre délégué à la Défense (de Ouattara), Paul Koffi Koffi.

 

« Ici, nous on a attrapé un sniper. Y avait des armes ici. On dit qu’on n’est pas informé », a crié un militaire, un cure-dent à la bouche. Des coups de fils sont passés, le caméraman est libéré par la suite, mais sans sa caméra. Finalement la visite du siège de la Refondation est ajournée. Après ‘’Notre voie’’, cap est mis sur le siège du FPI à Marcory Zone 4c. 11h58, le cortège s’immobilise devant le bâtiment en ruine. Une délégation FPI n’y était plus venue depuis environ quatre mois. Le constat est le même qu’au QG de campagne.

 

Ici, tout est parti, même la toiture. « Voilà quelque temps que nous sommes dans une tourmente, le FPI est un parti politique organisé et très soucieux de la démarche démocratique. Nous avons tenté de visiter le siège de la Refondation, la société qui édite le journal ‘’Notre voie’’, nous n’avons pas pu le faire parce que les militaires qui l’occupent nous ont rétorqué qu’ils n’étaient pas informés. Il y a eu un incident que nous voulons relativiser parce que le ministre Amani, le secrétaire national à la Communication et d’autres personnalités de la délégation ont pris des contacts à un haut niveau et ce problème sera réglé », a informé officiellement M. Tchéidé, faisant le point de la visite, en présence d’un huissier de justice.

 

Il a annoncé que le FPI a l’intention de réhabiliter son patrimoine détruit. « Il n’y a eu juste qu’un malentendu, nous n’avons pas forcé le passage ; de notre point de vue, nous n’avons entrepris aucune action de nature à mettre en péril l’engagement qu’il a pris », a soutenu M. Tchéidé, interrogé sur les conséquences de cet incident quant à la libération du siège du journal ‘’Notre voie’’.

 


Hervé KPODION

Source: L'inter

Publié dans Actualités politiques

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