#CIV COTE D'IVOIRE; L'ONUCI PART DÉFINITIVEMENT EN LAISSANT DES CHANTIERS INACHEVÉS
La mission de maintien de la paix en Côte d'Ivoire plie bagage ce vendredi 30 juin. Ouverte en 2004 par la résolution 1528, l'Onuci prend la suite des forces de la Cédéao et françaises déployées en 2003 dont la mission première à leur confiée étaient de mettre fin à la guerre civile. Arrivés avec un mandat d'un an au départ, les casques bleus sont reconduits. Treize ans plus tard, le bilan reste mitigé même si l'ONUCI est présentée comme un modèle de réussite par l'ONU. Des chantiers laissés inachevés amènent certains observateurs à s'inquiètent de la situation sécuritaire qui demeurent fragile du pays.
Il y a d'abord le défi de la réinsertion des anciens soldats et de la discipline au sein de l'armée. Après les mutineries meurtrières du premier semestre 2017, si des militaires ont obtenu gain de cause, les 6 800 ex-combattants de la cellule 39 sont toujours en négociation avec le gouvernement.
Il y a ensuite la gestion du retour des 60 000 exilés politiques. « On peut pardonner mais on ne peut pas oublier », assume un proche d'un ex-chef de guerre, de retour en Côte d'Ivoire après six ans passés au Ghana.
Au retrait de l'Onuci s'ajoute celui de l'expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l'homme qui achève également sa mission ce vendredi. La commission nationale devra prendre le relai, en collaboration avec le ministère de la Justice. La justice que des associations de défense des droits humains accusent d'être partiale en jugeant d'abord les anciens adversaires.
Enfin et surtout, alors qu'Alassane Ouattara achèvera son mandat présidentiel en 2020, il faudra assurer l'alternance politique.