La CEDEAO cherche une base légale à une éventuelle agression de la Côte d’Ivoire

Publié le par thruthway

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcR9UabEUoZpoJqwDIfiHmn2CJ9l5eRHxcAAom1TtuKT9i47GVokUwLe Nigéria a demandé lundi au conseil de sécurité de l’ONU (Organisation des Nations Unies) une résolution l’autorisant à intervenir militairement en Côte d’Ivoire pour installer Alassane Dramane Ouattara, a-t-on appris de source officielle.

« Aucune armée étrangère ne peut légalement attaquer la Côte d’Ivoire (…) », avait rétorqué dimanche le porte-parole du gouvernement ivoirien suite aux rumeurs persistantes de la présence de soldats de l’Ecomog, la force de la Cédeao (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest)à Bouaké, fief des rebelles des Forces Nouvelles .

Pour plusieurs observateurs, l’organisation sous régionale veut justifier une action qui ne repose sur aucun de ses textes. D’autres par contre l’analysent comme une manière de déposséder l’UA du dossier au moment où des voix autorisées s’élèvent de plus en plus pour réclamer un recomptage des voix.

Pour une troisième catégorie, la CEDEAO cherche une porte de sortie honorable après avoir évoqué une solution quasi-impossible vu qu’il existe «un équilibre des forces en présence ». Le vote d’une telle résolution étant « illusoire en raison des oppositions de la Russie, la Chine, l’Afrique du Sud et du Brésil », membre du Conseil de Sécurité, la Cédeao prétextera de l’absence d’autorisation pour abandonner définitivement cette idée.

Plusieurs pays africains s’opposent à  l’option militaire préconisée par l’Occident, notamment la France, dans le règlement de la crise ivoirienne. L’Afrique du Sud, l’Angola, la Gambie, le Cap-Vert, le Ghana, la République Démocratique du Congo, le Bénin, la Guinée équatoriale de même que la Russie, la Chine, le Brésil ont déjà manifesté leurs désaccords quant à l’usage de la force dans la crise que connaît le pays.

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