Cette partie du rapport des "experts" de l'ONU ignorée par RFI….

Publié le par thruthway

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Si la radio dédiée à la propagande pour le compte du gouvernement français n'en avait pas parlé, l'on n'aurait sans doute jamais découvert le fameux rapport des experts de l'ONU. De ce rapport qui semble être davantage destiné à Ouattara qu'aux partisans du Président Gbagbo, RFI avait choisi de mettre en exergue les prétendues relations existant entre les partisans du président Gbagbo, les touaregs et les djihadistes maliens. Tout ceci en ne s'appuyant que sur un échange d'SMS truffé de fautes grammaticales et d’orthographe. Et pourtant, aux point V-A, V-B , et V-C , il est fait mention d'importantes violations de résolutions des nations unies par les gouvernements de Ouattara et par celui du Burkina-Faso, tout ceci preuves à l'appui.

Ainsi par exemple, le gouvernement ivoirien a importé du matériel militaire sans le notifier au conseil de sécurité comme l'impose le paragraphe 4 de sa résolution 2045 (2012). Tous les 5 points du paragraphe V-A ne parlent que de ces violations. L'on apprend ainsi que “Entre novembre 2011 et janvier 2012, Sofexi (Groupe Marck) a fourni aux forces de sécurité ivoiriennes un nombre considérable de tenues de combat et autres vêtements militaires et du matériel tactique, d’une valeur de plus de 6 millions d’euros, sans suivre la procédure d’exemption ou de notification.” M. Daniel Ouattara pour une bonne partie de ces achats servit d'intermédiaire.

Le seul Point du paragraphe V-B parle lui aussi d'une violation de l’embargo sur les armes, en particulier d'un achat de couteaux de combats.



Le point V-C qui semble être le plus intéressant s’intéresse à l'implication du Burkina-Faso dans la guerre en Côte d'Ivoire, notamment par la fourniture de Munitions vendues au Burkina Faso par la Roumanie et retrouvées en Côte d’Ivoire.



24. Lors de son précédent mandat (avril 2011-avril 2012), le Groupe a constaté à plusieurs reprises en Côte d’Ivoire la présence de munitions de calibre 7,62 x 39 mm, de fabrication roumaine.



25. Le 22 mars 2012, les autorités roumaines ont informé le Groupe que les munitions susmentionnées avaient été livrées au Gouvernement burkinabé les 16 décembre 2005 et 21 juin 2006 (voir annexe 6a). Par la suite, le 23 avril 2012, elles ont informé le Groupe que les munitions en question avaient été livrées au
Burkina Faso le 18 juin 2008 (voir annexe 6b). L’une et l’autre livraisons étaient accompagnées d’un certificat d’utilisateur final et d’un certificat d’exemption délivrés par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

26. Comme il l’a dit dans des rapports précédents (voir S/2009/521, par. 145 à 151), le Groupe juge profondément préoccupant ceci, qu’il découvre régulièrement en Côte d’Ivoire des armes et du matériel connexe vendus à l’origine au Burkina Faso.


Ce qu'il faut remarquer c'est que si les accusations contre les partisans du Président Gbagbo ne se basaient que sur un échange d'SMS, en ce qui concerne les violations de l'embargo sous les armes, les “experts” ont pu obtenir toutes les preuves possibles et imaginables qui permettraient de clouer au pilori non seulement Ouattara, mais aussi l'Etat burkinabé et les différents fournisseurs. 



Si tous s'accordent a posteriori sur le fait que ce rapport ne pourrait absolument pas constituer une menace pour les partisans du président Gbagbo, il faut dire que pour les Pro-Ouattara, il pourrait se révéler être une véritable épine dans le pied, si jamais ceux qui ont commandité ce rapport décidaient de l'utiliser. Un peu comme si certains soutiens de Ouattara voulaient lancer un message en direction d'Abidjan. A la fin ce rapport semble plus être un règlement de comptes interne entre soutiens de Ouattara.



ACC-Côte d'Ivoire

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