Le retour de Ouattara à Abidjan incertain, voici pourquoi
En prenant la décision d'interdire aux « aéronefs de l’Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) et ceux de l’opération Licorne (...) de survol et d’atterrissage sur toute l’étendue du territoire de la République de Côte d`Ivoire », le gouvernement ivoirien rend hypothétique le retour d'Alassane Ouattara. Car désormais il sera obligé de solliciter une autorisation d'attérissage sur le sol ivoirien à ce gouvernement, qu'il ne reconnaît pas pourtant.
Ce sont en effet les aéronefs de l’Opération des Nations unies (Onuci) et ceux de l’opération Licorne qui assurent sont déplacement en Côte d'Ivoire.
Selon le communiqué du gouvernement « toute autre opération exceptionnelle de survol et d’atterrissage est soumise à autorisation préalable du ministre des Transports ». Ce qui signifie qui si Alassane tient à retourner à Abidjan et se fait transporter par l'onuci et la licorne, il devra formuler une demande d'autorisation à un gouvernement dont-il ne reconnaît pas la légitimité.
S'il le fait, c'est sera reconnaître de fait, le pouvoir du président Gbagbo. Une erreur que ces propres militants ne pourront pas lui pardonner. Et ça sera finit pour lui politiquement.
S'il ne le fait pas, il lui sera impossible de retourner à Abidjan. Et son absence risque de démotiver ses sympathisants.
La seule possibilité qui lui reste, selon nous, c'est d'amener l'onuci et les forces licornes à braver cette interdiction. Dans ce cas, quelle sera la réaction du gouvernement et de l'armée nationale? A ce niveau, le communiqué du gouvernement ne dit rien. Question de stratégie?
Les jours à venir nous situerons.