RENCONTRE HOLLANDE-OUATTARA LE 11 AVRIL : QUEL MESSAGE AU PEUPLE IVOIRIEN ?

Publié le par thruthway

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Une contribution du Ministre Charles Rodel Dosso


Le Président français, François Hollande a reçu M. Alassane Dramane Ouattara le jeudi 11 Avril 2013 à l’Elysée. En dehors du contenu des échanges relaté par un compte rendu officiel désespérément évasif quant à ce qui concerne les intérêts vitaux de notre nation, le choix de cette date symbolique est porteur d'un message implicite fort à l’ endroit de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens. Un message qu’il urge de décrypter, d'analyser d’une part, et d’autre part, inviter la Côte d’Ivoire démocratique à en tirer toutes les conséquences possibles. 



M. François Hollande, le socialiste parvenu au pouvoir d’Etat suite à un vote sanction contre Nicolas Sarkozy, adepte de la démocratie par les bombes en Afrique, avait claironné dès l’entame de son mandat, dans le fameux discours de Dakar, son désir d’établir avec l’Afrique une relation plus valorisante pour l'Afrique et pour la démocratie. Une relation qui aurait cessé d’être un rapport de maître à sujet où seuls les intérêts de la France comptent. Désormais, continuait-il, cette relation aurait tenu compte des intérêts des peuples africains et de notre souveraineté. Cette confession qui semblait de bonne foi fit brèche dans le cœur de certains des nôtres qui voulurent croire à un changement entre la France officielle de droite et celle de gauche. 

 

A l'épreuve des faits, la vérité apparaît toute autre, et s’étale désormais devant nous dans toute sa laideur et dans toute sa complexité. L’occident n’a que des intérêts à défendre en Afrique. La France de François Hollande n’en fait pas exception.

 
Sinon, comment comprendre que François Hollande choisisse de célébrer les victorieux du 11 avril 2011 ? Ce, alors que la réconciliation peine à se mettre en marche à cause de la plaie béante créée par la France et ses bombes dans le tissu socio-politique et économique ivoirien depuis cette date. Nous sommes en droit de nous interroger sur l’opportunité d’une telle célébration. Autrement dit, pourquoi la France déploie-t-elle aujourd’hui tant d’efforts pour marquer notre conscience sur la nécessité de respecter l’ordre anti-démocratique, anti-constitutionnel qu’elle a établi en Côte d’Ivoire ? Que veut prévenir la France ? 



Dans la mémoire collective d’Ivoirienne, le 11 avril est l'évocation de souvenirs douloureux. Le 11 avril est ce jour où la France mit fin à l’ordre constitutionnel en Côte d’Ivoire. Le 11 avril est ce jour où la France par des actes de délinquance d’Etat provoqua la mort de plus de 3000 innocentes personnes dans le seul but d'installer au pouvoir ses marionnettes dont le chef de file est Alassane Dramane Ouattara. Tout ceci afin de régler un contentieux électoral dont la solution aurait pu être trouvée grâce à un simple recomptage des voix comme cela se fait sous d’autres cieux. Pour que les nouveaux tenants du Pouvoir en France célèbrent officiellement, deux années après, cette date triste de grande forfaiture de l’armée française en Côte d’Ivoire, il doit y avoir de fortes raisons. Parmi plusieurs raisons plausibles, deux retiennent notre attention. 



Ce sont d’une part, le réveil continu de la conscience populaire contre l’ordre institué par la France en Côte d’Ivoire pour se l'approprier, et d’autre part, la précarité de la santé du représentant officiel de la France dans notre nation, M. Alassane Dramane Ouattara. 

En effet, cela ne fait désormais l’ombre d’aucun doute, la population ivoirienne dans toutes ses composantes a pris la pleine mesure de la terreur par laquelle la France, sa représentation ivoirienne et sous régionale veulent la soumettre pour vampiriser son économie. Depuis quelques temps, les tueries ont de la peine à imposer le silence à l’Ivoirien face à sa situation dramatique et à l’agonie croissante de son pays. De ce fait, l’inconfort des gardiens des intérêts de la France en Côte d’Ivoire, Ouattara et sa suite, va grandissant. C’est dans cette atmosphère délétère que la polémique sur l’élection à la bombe de leur poulain refait dangereusement surface. Les langues se délient de plus en plus pour réclamer toute la vérité des urnes durant les élections présidentielles de novembre 2010. Ainsi, le contentieux électoral des présidentielles resurgit et le paysage politique en demeure crispé. L’ivoirien jaloux de sa liberté et de son autonomie parle désormais à visage découvert de l’imposture de Ouattara. Aussi, ceux qui l’ont imposé contre le vote du peuple et la constitution ivoirienne pour leurs intérêts éprouvent la nécessité de s’afficher publiquement en compagnie de Ouattara à cette date historique afin de lui manifester leur soutien et dissuader les velléités d’insoumission naissantes dans leur nouvelle colonie. 

En plus du réveil de la population qui donne du tournis à la France, la santé chancelante de l’homme de l’extérieur n’est pas étrangère à l’audience du 11 avril 2013. Sa santé précaire assortie de ses crises sanitaires graves à répétition ne sont pas sans influence sur l'organisation précipitée de cette audience. Plusieurs indices militent en faveur de cette hypothèse. 


Primo, l’audience a été improvisée par la France. Elle a surpris le Palais d’Abidjan au point où la primeur de l’information de celle-ci n’a pas été donnée aux Ivoiriens par lui mais plutôt par la Lettre du Continent pendant que la Présidence ivoirienne accoutumée à accompagner son champion à grand renfort de publicité à pareille audience annonçait un séjour privé pour voiler son hospitalisation. Cette improvisation donne l’impression que la Présidence Française cherchait à parer à une urgence. 



Secundo, l’arrivée précipitée en France, trois jours avant l’audience à Ouattara, de Soro Guillaume, dauphin supposé de Ouattara permet de cerner un peu mieux l’ordre de l’urgence. Il s’agirait donc d’une question de succession.
Tertio, le vote à la veille de l’audience par le Parlement ivoirien d’une loi visant à donner plein pouvoir au Président de la République en vue de gouverner sans aucune interférence du Parlement. Le vote de cette loi inique, impopulaire, antidémocratique, à la veille de cette audience montre bien qu’elle a l’aval de Paris. Mais, pourquoi ? Sommes-nous tentés de demander. On pourrait penser de prime à bord qu’il s’agirait de donner à Ouattara (disposant pourtant d’une majorité confortable au Parlement) de faire une gestion guidée du pays par l’extérieur sans aucun avis du peuple. De façon à le brader plus facilement et rapidement. Mais, poussant un peu plus loin la réflexion, il pourrait plutôt s’agir d’aider un Président qui pourrait avoir des difficultés à asseoir son autorité sur le Parlement. Celui qui occuperait le palais en remplacement de Ouattara. Pourquoi pas Soro qui a été appelé d’urgence en France ? 



De ces indices, il est aisé de penser qu’à cette audience, la succession du guerrier Ouattara a été nommément évoquée. La France aurait ainsi fait sienne les nombreuses rumeurs sur son état de santé. Une santé si branlante qu’elle aiguise l’appétit du fauteuil présidentiel dans l’entourage immédiat du mentor du RDR et de la rébellion armée. L’empoignade entre Soro Guillaume et Ahmed Bakayoko se fait désormais au vu et au su de toute la Côte d’Ivoire. Pour ne parler que de ces deux qui s’affichent le plus. 


Par conséquent, la célébration du 11 avril par l’Elysée version Hollande vise à rappeler aux uns et autres que la France tient fermement à l’ordre des bombes institué en Côte d’Ivoire le 11 avril 2011. Même, suite à un décès de Ouattara, elle n’acceptera en aucune façon le retour à l’ordre constitutionnel. Aussi, la France invite-t-elle à accompagner M. Soro Guillaume dans le fauteuil présidentiel par des acclamations, chantant et dansant à sa gloire. La France coloniale veut des administrés au pas, des nègres soumis. Perpétuant l’ordre Français dans leur pays pour les intérêts du colon français. En vue de prévenir toutes insoumissions, la France a choisi de brandir l’épouvantail du 11 avril 2011. Tel est le message de la France de François Hollande à la Côte d’Ivoire démocratique. Cette Côte d’Ivoire de plus en plus turbulente, soucieuse de connaitre les véritables résultats de son vote à la présidentielle de novembre 2010. Cette Côte d’Ivoire digne, demeurée jalouse de sa Constitution et de son autonomie. Aussi, Paris veut-il prévenir toute insurrection populaire contre la souffrance qu’il nous inflige depuis le 11 avril 2011. 


Cependant, ce message de la France à l’occasion de la commémoration de la sombre journée du 11 avril, loin de nous attrister, devrait plutôt nous réjouir. Ce message qui est une insulte à notre conscience démocratique doit nous galvaniser et nous déterminer à l’ultime lutte pour notre restauration. Côte d’Ivoire !!!



Dieu ne nous a t-il pas dit qu’il briserait l’instrument de nos malheurs sans l’aide d’aucune main ? La France n’est-elle pas entrain de te dire que cette prophétie est à son accomplissement? Pourquoi veux-tu te soucier de la suite. Accepte que la France continue de se croire maîtresse de la situation. En réalité, L’Eternel est bel et bien au contrôle des événements de notre pays. Toi, fais silence et observe. Là où la France impérialiste montre tout son désir de perpétuer son ordre de prédation, l’Eternel des armées déclare en Matt 26-31 : « …Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées». 


Le temps viendra, pour ne pas dire qu’il est déjà venu où Dieu dans sa grande miséricorde frappera le berger du troupeau de nos malheurs. Ce jour là, il reviendra à chacun de nous de se tenir debout avec toute sa dernière énergie pour mettre définitivement fin au règne de la force et de la violence dans notre nation, mettre fin à l’ordre des bombes, l’ordre anticonstitutionnel établi depuis le 11 avril 2011 en un premier temps et réinstaurer l’ordre constitutionnel et démocratique socle de la concorde nationale dans un second temps. Ceci, en vidant le litige électoral qui gangrène la nation. Lire la suite ici

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T
<br /> Si le Pr Hollande a choisi le 11 avril pour recevoir le président Ouattara , il faut aussi comprendre qu'il considère Ouattara président à partir de cette date.Non à partir des élections<br /> précédentes;c'est comme Pr Kotobi de CENTREAFRIQUE.Il est président malgré son putch. C'est un message fort que le président français nous lance .<br />
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