Le Libéria refuse l'extradition des prisonniers ivoiriens demandée par Ouattara

Publié le par thruthway

http://www.civox.net/photo/art/default/4623098-6918805.jpg?v=1345185710

 

Le Libéria n'a pas accepté la demande d'extradition des 8 Ivoiriens qu'il a inculpés sur son territoire suite au meurtre de 8 casques bleus à Para, le 8 juin 2012, lors des attaques menées par une bande armée aux abords de Péhékanhouébli, à l'ouest de la Côte d'Ivoire. L'information émane du rapport spécial adressé au Conseil de sécurité de l'Onu par son secrétaire général, Ban Ki-moon. Lequel rapport devait être présenté le 31 mars 2013 au Conseil en vertu de la résolution 2062. « À ce jour, 11 Libériens et 8 Ivoiriens sont inculpés au Libéria pour leur implication présumée dans les attaques menées dans la région de Para, notamment le meurtre de Casques bleus de l’ONUCI à Para le 8 juin, et dans les attaques menées aux abords de Péhékanhouébli en 2012.

 

Le Gouvernement (Ouattara) a demandé l’extradition des huit Ivoiriens, mais un tribunal libérien l’a débouté de sa requête le 25 février, au motif que les accusés avaient déjà été inculpés au Libéria pour les mêmes infractions, suivant en cela les dispositions de leur convention bilatérale d’extradition », note le rapport, dont l'Opération des nations nations unies (ONUCI) nous a transmis une copie, le vendredi 12 mars 2013. Fruit d'une Mission d’évaluation technique pluridisciplinaire (TAM) qui s’est rendue en Côte d’Ivoire du 4 au 16 février 2013, ainsi que des observations du Secrétaire général et l’ONUCI, le rapport note en revanche qu'un des suspects inculpés a été libéré sous caution par la justice libérienne, ''pour des raisons médicales, semble-t’il''. « Plusieurs interlocuteurs se sont demandé si les systèmes de justice et de sécurité du Libéria étaient dotés des moyens suffisants pour mener les enquêtes et juger les affaires de cet ordre en se conformant aux normes internationales en matière de respect des formes régulières », s'interroge ce rapport de 22 pages, qui dresse le tableau sécuritaire et socio-économique de la Côte d'Ivoire des deux ans de gestion du pouvoir de Alassane Ouattara.

 

Ban Kimoon y (…) relève beaucoup d'insuffisances à corriger, notamment dans le domaine des droits de l'homme et de la sécurité. Sur le premier point par exemple, il a relevé de nombreux cas de violation des droits humains par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, forces en réalité pro-ouattara) et les chasseurs traditionnels appelés communément dozo ‘une milice pro-ouattara).

 

En ce qui concerne le volet de la sécurité, le rapport note ''une insuffisance des capacités et le manque de formation des agents des services des enquêtes criminelles de la police et de la gendarmerie, l’insuffisance des ressources financières, la mauvaise gestion, le manque d’indépendance des institutions, le sentiment d’impunité, le manque d’accès à la justice et l’absence de programmes de protection des victimes et des témoins''. Tout cela suscite chez la population, poursuit-il, un manque de confiance à l’égard du secteur de la justice.

 

 

 

Source : L’inter

Publié dans Actualités politiques

Commenter cet article