Cpi / Ouattara protège Chérif Ousmane : En attendant Soro, Wattao sur la liste
Lu pour vous dans le quotidien "le Temps" de ce jour
«Bien que mise en cause par plusieurs Ong, notamment anglosaxonnes, l’ancien Com’zone Chérif Ousmane, commandant en second du Groupe de sécurité présidentielle, actuellement chargé d’assurer la sécurité de la Première dame Dominique Ouattara, ne devrait pas être inquiété», écrit le confrère panafricain d’infos confidentielles, «La lettre du continent» dans sa dernière édition. En fait, une confirmation de ce que «Le temps» avait annoncé il y a bien longtemps. Il est clair dans sa nébuleuse des frci, Ouattara ne veut pas voir aller à la Cpi, ses hommes de mains qui ont pourtant commis des crimes de masse. Notamment à l’ouest et dans les communes de Yopougon et d’Abobo. Par exemple dans la ville de Duekoue, Chérif Ousmane et ses hommes ont fait plusieurs milliers de morts en une seule journée. Ce qui prouve l’ampleur des massacres que la région de l’ouest a connus. A Yopougon, rebelote.
Avant l’investiture de Ouattara à Yamoussoukro, ordre a été expressément donné à Chérif Ousmane de pacifier cette commune qui est l’un des plus grands bastions du pouvoir Gbagbo. Là-bas aussi, Chérif Ousmane qui a toujours le soutien de Ouattara n’a pas fait dans la dentelle. Accompagnés par la milice pouvoir, les Dozos, un véritable massacre a été commis. Ce qui a motivé la réaction des Ong de défense de Droit de l’Homme. A savoir, Humann right watch, Amnesty international et bien d’autres organisations qui ont directement mis en cause Chérif Ousmane et Koné Zaccaria, Ben Laden et certains chefs de guerre tous proches de Ouattara.
Nulle part, le nom de Wattao, n’a été cité. Et pourtant, c’est lui que Ouattara veut livrer à la justice onusienne. En attendant bien sûr le transfèrement de son Premier ministre, dont la tête est mise à prix par les Américains. A la vérité, c’est Soro que Ouattara veut d’abord affaiblir avant de le liquider. Parmi les chefs de guerre qui meublent son pouvoir, Wattao est vu comme l’homme de main de Soro Guillaume. En fait, les deux forment l’aile patriotique que Ouattara veut décapiter par tous les moyens. Bien entendu, certaines têtes fortes de la rébellion, à savoir, Soro Guillaume, Wattao…sont souvent proches de la galaxie patriotique au niveau des idées.
Wattao pendant l’Accord politique de Ouaga, a accompagné Blé Goudé dans certaines manifestations dont l’objectif est de favoriser la réconciliation entre les Ivoiriens. Cela, au grand dam du Rdr foncièrement anti-Gbagbo. Soro Guillaume qui a été le Premier ministre de Gbagbo était même classé par le Rdr dans le lot des traitres à la cause de la tribut. L’homme qui à la vérité, ne croyait pas en une victoire de son maître, a fait le pied de gru chez Gbagbo pour être maintenu à son poste après l’élection présidentielle. Manque de pot pour lui, il a été confronté à un refus poli. Parce que la guerre est bien finie. En fait, c’est ce que les ivoiriens pensaient. Ils avaient oublié que la Côte d’Ivoire n’aurait jamais une relative paix, tant que Soro Guillaume n’est pas maintenu à la Primature. Et tant que Ouattara n’est pas aussi au palais présidentiel. Soro voulait le pouvoir par tous les moyens. Tout comme son patron Ouattara.
Dans leur refuge du Golf Hôtel, les deux ont formé un tandem contre les institutions de la République. Aujourd’hui au pouvoir, ce n’est plus la lune de miel entre eux. Ils se livrent une guerre larvée par personnes interposée, avant la bataille finale. Pas étonnant. C’est ce qui arrive quand on mène une lutte, à coup de manipulations et de contre-vérités sans la moindre ambition. Si Wattao est livré à la justice internationale, Ouattara aura marqué un grand point dans sa guerre contre Soro. Car le patron de la compagnie Anaconda est son homme le plus sur. Cma de l’armée de l’exrébellion dans les maquis du nord, Wattao ira à la Cpi sans même son supérieur direct, Soumaïla Bakayoko qui a dirigé ces bandes armées jusqu’à la prise du pouvoir avec la grande complicité de l’armée française.
C’est ça le pouvoir Ouattara avec toutes ses contradictions et ses graves injustices. Avec lui, est en sécurité, le citoyen qui lui fait allégeance. Soro et Wattao lui ont certes fait allégeances. Mais comme Ouattara doit sacrifier des seconds couteaux, ce sont eux qui payeront. Soro l’apprend ainsi à ses dépends avec beaucoup d’amertume.
Guehi Brence