Abidjan-Le kidnapping ou la nouvelle forme de racket des FRCI, la preuve!

Publié le par thruthway

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Nous venons de recevoir un courrier d’une victime des exactions qui ont actuellement cours à Abidjan et dans toute la Côte d’Ivoire ; et ceci par les forces rebelles, pro-ouattara, venues du grand nord de ce pays de l’Afrique de l’ouest, peuplé de plus 60 ethnies.

 Nous le publions tel que nous l'avons reçu pour garder toute la chaleur de ce témoignage très émouvant. Ceci s'est passé dans la commune de Yopougon à Abidjan.

 

Salut, je te fais parvenir le récit de l’arrestation de mon frère.

C’est selon ce que la famille m’a dit, selon ce que mon frère en question m’a raconté que je te fais ce message. Merci d’avance !

 

Il était 9 h le vendredi 17 juin  lorsque mon grand frère Marius étant en exile depuis l’or  est arrivé dans le quartier et dans la cour familiale à bord de sa voiture.

30 mn après débarque un groupe de frci (forces pro-ouattara), alerté par un frci vivant dans le quartier, un certain DOUMBIA, un militant du RDR (le parti politique de Alassane Ouattara) qui n’était pas militaire auparavant, et qui l’est devenu subitement en récompense d’un bon séjour passé à l’hôtel du  golf  en compagnie de son leader OUATTARA  ALLASSANE après le deuxième tours des élections présidentielles de novembre 2010.

 

Suite à l’alerte de M. Doumbia, les rebelles ont fait irruption dans la cour familiale et l’ont menotté, pour le conduire dans un de leur QG à wassakara. Il faut noter qu’il a été bastonné.

Aussitôt informés, les jeunes de ce quartier ont alerté leurs camarades,  mes sœurs vivant à Marcory, ainsi que mon père, ma mère et d autres parents de plus proches.

 

La famille s’est très vite réunie et s’est rendue  dans le commissariat du 16 ème arrondissement de la commune de Yopougon, où ils pensaient trouver mon frère. Mais grande fut la surprise de mes parents lorsqu’ils apprennent qu’il n’a pas été conduit à cette endroit. Même les policiers, de ce commissariat, ignorant de cette affaire, n’en revenaient pas.

 

C’est ainsi que un élément des frci approcha  la famille pour leur demander de le suivre, car il savait, selon lui,  où mon frère était détenu. A la question de savoir où ? Il les apprend que mon frère a été amené au GOLF HOTEL, et ma sœur de répondre que ce n’était pas possible car le golf a été libéré d’après ce quelle sait.

 

Il a demandé à la famille d’attendre devant la pharmacie KENEYA de Yopougon. Ce que mes parents ont fait pendant plus de 2h d attente.  C’est seulement aux environs de 16 h GMT  qu’il reçoit un coup de fil de son chef, disant à mes parents de se rendre dans un maquis, pour ceux qui connaissent Yopougon, le "maquis WAYOFAI "en face de la pharmacie Kenya.

 

Après de longues discussions, les frci ont réclamé une somme de 800 000 franc CFA (soit 1220 euros) pour la liberté de mon frère, alors que ses rebelles avaient déjà pris sur lui ce matin même de son enlèvement,  une somme de 300 000 franc CFA (soit 457 euros) ,ses téléphones portables, sa voiture qu’ils avaient déjà commencé a rouler ...

 

La famille a protesté contre cette  somme qu’elle n avait d’ailleurs pas. Les discussions se sont poursuivies jusqu’à ce qu’il soit convenu la somme de 600.000 franc CFA. (914.694 euros).

Ce que ma famille, après plusieurs difficultés,  a réussi à réunir et remettre aux soldats de Ouattara, le samedi midi, c’est-à-dire le lendemain. Mon frère a donc dormir dans leur prison invisible la nuit du vendredi au samedi.

 

Le samedi midi, en effet, l’argent réuni, la famille s’est retournée dans le maquis et attendre les rebelles, aussitôt arrivé la famille demande aux rebelles de quoi ils accusent leur fils. Ils ont répondent qu’ils l’accusent d avoir partagé des armes aux patriotes, alors qu’il n’est même pas un corps habillé. Mon père demande les preuves de ce qu’ils avancent, ils n’en n’ont pas. Bien plus, ils accusent mon frère de viol,  n’importe quoi !!!!

 

La tension a commencé à monter contre les rebelles, et tellement énervés mes parents ont préféré remettre les 600 000 FR CFA pour dégager vite des lieux.

 

Ensuite ses farfelus rebelles voulaient les ordonner de ne pas les dénoncer sur la somme qui leur a été donnée. Ce qui signifie que ma famille ne devrait pas dire à une tierce personne qu’elle a été extorquée de cette somme. Ma grande sœur a refusé de coopérer. La discussion a duré des heures, après est arrivé un oncle PDCI frère de ma mère, qui s’en ai pris aux rebelles. Dégouté par leur comportement, il les a promit de révéler leur magouille dans la presse, et de les faire arrêter, s’ils ne libéraient pas son neveu immédiatement. Il était 22h ce samedi. Les rebelles ont essayé de l’intimider, mais en vain.

 

Finalement mes parents ont obtenu la libération de mon frère aux environ de 22h30. A  23 h GMT, mon oncle a obtenu aussi que les rebelles rendent la voiture de mon frère, ce qu’ils ont fait, mais ils ne l’ont pas rendu ses téléphones portables et bien d autres choses.

 

A la fin voilà ce qui a été dit par certains rebelles à ma famille « nous libérons votre fils, mais qu’il ne retourne plus dans son quartier car nous ne serons plus responsable de sa vie, car d’autres groupes peuvent aller le chercher et le buter ou l’emmener a une destination inconnue et vous allez nous accuser. Qu’il change de quartier lui et ses autres frères, pour leur sécurité ». Fin !

Amelie P.

Publié dans Droit de l'homme

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