Abidjan/MACA : 15 prisonniers politiques vivent l’en enfer. Voici leur liste…

Publié le par thruthway

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A défaut de les égorger, selon le rituel auquel sa milice armée a habitué les Ivoiriens depuis septembre 2002, le régime Ouattara vient-il d’opter pour la mise à mort à petit feu de certains partisans du Président Gbagbo enfermés depuis des mois sans jugement à la MACA (Maison d’arrêt et de Correction d’Abidjan?

 

Les parents des détenus et leurs avocats en son convaincus. Ces prisonniers politiques sont exactement au nombre de quinze (15). Jusqu’ici, ils étaient enfermés au bâtiment A, celui réservé aux détenus ou encore prévenus, c’est-à-dire les prisonniers non encore jugés.

 

Voici leur liste :

 

1- Angenor Youan Bi

2- Yoboua Kouakou Ghislain

3- Tanoh Kassi Emmanuel

4- Meless Gnagne Firmin

5- Essoh Nomel Honoré

6- Gnagne Agnimel Jean-Baptiste

7- Dago Wilfried

8- Dago Pascal Cyrille

9- Dago Anicet

10- Logbo Guédé Isidore

11- Monsia Désiré

12- Bly Marius

13- Mahilé Jean Marc

14- Dié Kéi Dého Serge Pacôme

15- N’Guessan N’Guessan Venance

 

Depuis hier, selon nos informateurs, ils ont été déplacés au bâtiment C, celui réservé aux grands criminels, des tueurs et autres braqueurs mais dans lequel sont enfermés les éléments

des FDS jugés proches du président Gbagbo.

 

Mais pis, les quinze pensionnaires transférés auraient été hermétiquement enfermés, privés de lumière et d’eau. Sur les raisons de cette expédition aux enfers, les parents des détenues et les avocats qui nous ont alertés n’ont pu fournir aucune explication. «Tout ce que nous avons appris est que les prisonniers politiques ainsi maltraités sont nombreux et tous des pro-

Gbagbo», nous a-t-on déclaré. Plus tard, nous avons appris auprès des sources carcérales que ces «prisonniers maltraités ont été placés dans la cellule 102 du bâtiment C. Là, ces prisonniers ne seraient alimentés ni en eau, ni en électricité. Selon nos sources, «l’ordre de cette mesure de mise à mort à petit feu» serait venu de M. Sinaly, un des responsables de la MACA. Il aurait envoyé un autre détenu, chef de cour, le nommé Gnanzou, pour annoncer aux suppliciés que lui, Sinaly, a décidé «de leur mener la vie dure, jusqu’à ce que mort s’en suive !».

 

Joint au téléphone, un des responsables de l’administration de la MACA, le commandant de

Compagnie, nous a appris que ce transfèrement est «la correction d’une erreur des logeurs de prisonniers à la MACA». Selon lui, depuis leur arrestation, tous ces pro-Gbagbo, même civils, devaient être enfermés au bâtiment des criminels. Mais ceux qui les ont accueillis depuis le mois de novembre pour certains et depuis peu pour d’autre, les ont logés au bâtiment A, celui des détenus. «L’administration de la MACA s’est aperçu de cette erreur et l’a corrigée

», a dit le Commandant de Compagnie.

 

Mais alors, pourquoi les avoir enfermés dans une cellule, la 102, sans eau et sans électricité ? «Ecoutez, des tâches m’ont maintenu hors de la MACA jusqu’à ce soir (18h10, NDRL), mais demain j’irai voir ce qui se passe. Ce que je peux vous dire est que la cellule 102 n’est pas privée d’eau et d’électricité», a tenté de rassurer le Commandant de compagnie.

 

Alors, plusieurs mois après leur enfermement à la MACA, pourquoi a-ton durci les conditions

de détention de personnes, même pro-Gbagbo, qui ne sont pas encore déclarées coupables ?

 

S’agit-il d’une autre phase de la justice des vainqueurs ?

 

Affaire à suivre donc.

 

César Etou

cesaretou2002@yahoo.fr

Publié dans Droit de l'homme

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